On a gagner
Les squatteurs autorisés à passer l'hiver dans la maison
publicité Répit pour les neuf punks du squat de la rue Lucien-Fournier, voué à la destruction pour laisser place à un giratoire (lire notre édition du mardi 18 novembre).
Le 17 novembre dernier, en ordonnant l'expulsion de ces personnes dans un délai d'un mois, le tribunal d'instance réduisait leurs chances de passer l'hiver au chaud.
Une entrevue avec Étienne Desjonquères, adjoint à la démocratie locale et à la vie associative, organisée mardi matin les a rassurés : « La maison n'étant détruite qu'en mars, on leur a proposé de rester jusque-là », dévoilait l'adjoint. « Ils recevront toutefois l'avis d'expulsion en février pour les alerter. D'ici là, nous leur proposons de les accompagner pour trouver un logement. Ils sont tous en train de déposer leurs dossiers à l'Espace habitat et il faut qu'ils soient complets ».
L'enjeu étant de trouver un logement pour chacun avant l'échéance de mars. Même si la situation s'avère un peu plus compliquée pour ceux qui ont un chien. « Globalement, ils ont tous des revenus qui leur permettent de prétendre à un logement. Si quelques-uns rencontraient des problèmes à ce niveau, nous les accompagnerons dans des démarches de recherche d'hébergement d'urgence », assurait encore M. Desjonquères hier matin.
L'autre souhait cher à la bande était de poursuivre, après la destruction du squat, les activités inhérentes à leur association d'arts alternatifs « J'y suis, j'y reste ». Là encore, l'élu se veut rassurant, puisqu'il a annoncé vouloir proposer à ces jeunes un espace où organiser notamment leurs concerts publics. « Actuellement, cela se fait au squat, mais sans garanties de sécurité ».